Le PDG et vice-président de PlatinumGames ont partagé leur opinion négative quant à l'intérêt des NFT. Hideki Kamiya a étrillé Konami, en référence à la vente d'œuvres numériques Castlevania.
Dans un nouvel entretien à nos confrères de VGC, deux pontes de PlatinumGames se sont opposés au concept des NFT. Au coin à droite le PDG Atsushi Inaba et à gauche, le vice-président et diablotin Hideki Kamiya. L'un des deux a fait plus le spectacle que l'autre avec une punchline qui fera plaisir à Konami.
PlatinumGames n'a pas d'appétit pour les NFT
L'interview est montée tout doucement dans les tours. Atsushi Inaba concède que les NFT sont un thème d'actualité, sans voir le bénéfice pour les créateurs et utilisateurs.
Je comprends que ce soit un thème très à la mode et ça commence vraiment à prendre de l'ampleur. Actuellement, on s'est seulement axés sur la rentabilité pour l'entreprise qui les produit, sans montrer d'impact positif pour les créateurs ou utilisateurs. C'est frustrant de voir ce qui se passe.
Ceux qui essayent de les promouvoir et de s'associer avec les sociétés de jeux vidéo, leurs conversations ont l'air très unilatérales. Genre "Et, vous allez gagner de l'argent!". En quoi cela profite à l'utilisateur ou créateur ? Si je veux consacrer mon temps à quelque chose, je veux que ce soit pour faire des bons jeux. Avec l'augmentation des contenus numériques, j'estime que le concept de NFT va prendre de l'importance. Je pense que les premiers utilisateurs y voient juste un moyen de se faire le plus d'argent possible. Pour être honnête, ce n'est pas quelque chose dans lequel je veux m'engager.
"S'il flaire l'argent, Konami rapplique en un clin d'œil"
C'est ce qui s'apparente à un headshot sans bavure ou "tirer à balles réelles" comme on dit. Cette phrase acide, elle a été prononcée par Hideki Kamiya, l'homme qui bloque plus vite que son ombre sur Twitter.
Andy Robinson, le journaliste qui l'a interviewé, voulait savoir si Kamiya-san était étonné de voir Konami se jeter sur cette pratique. Ce à quoi il a répondu :
Pas vraiment. S'il flaire l'argent, Konami rapplique en un clin d'œil. Honnêtement, ce sujet ne m'intéresse aucunement. Je pense que ce que vient de dire Inaba-san résonne en moi, car je me considère au fond davantage comme un utilisateur plutôt que comme un homme d'affaires. Pour le moment, il n'y a pas d'intérêt pour les usagers. Plus tard, si ça évolue en leur faveur, peut-être que je commencerai à regarder ce qu'ils en font. Mais pour l'heure, ce n'est pas le cas.
Pour ceux qui ont manqué un épisode, Konami a vendu 14 œuvres numériques de Castlevania pour plus de 162 000 dollars. L'une d'elles s'est même arrachée à 26 000$, quand d'autres n'ont pas dépassé les centaines de dollars. Oui, ça reste un très beau pactole pour quelque chose d'immatériel.
Beaucoup pointent les dangers et dérives des NFT et malgré de vives critiques, certains acteurs persistent. C'est justement le cas d'Ubisoft et de son portail Quartz, qui est tout sauf populaire auprès de la communauté.
Avec cette sortie, ce n'est pas demain la veille que PlatinumGames sera racheté par Konami ou que les deux collaboreront pour un Metal Gear Rising 2. Mais qui sait.
Et vous, quel est votre sentiment sur ce procédé encore tout nouveau ? Il y a-t-il parmi vous des consommateurs de NFT ? Que pensez-vous de la critique acerbe envers Konami ? La partagez-vous ? Dites nous tout dans les commentaires ci-dessous.